La 40e Comédie du Livre – 10 jours en mai, qui s’est déroulée du 9 au 18 mai, avec comme point d’orgue son salon du livre au Peyrou les trois derniers jours, a enregistré un très grand succès public et critique.

Plus de 330 écrivains et dessinateurs étaient présents, venus du monde entier, et 160 moments se sont succédés : lectures, rencontres, tables rondes, ateliers, concerts dessinés, spectacles littéraires et musicaux, projections de films…

Les quinze librairies indépendantes de la métropole, réunies sur le salon, et la soixante d’éditeurs en région invités ont dû parfois faire face à de très longues files d’attente de lectrices et lecteurs venus rencontrer Timothée de Fombelle, Alice Zeniter ou encore Baptiste Beaulieu. Et David Foenkinos, invité d’honneur, a signé tous les livres commandés par sa librairie en un jour et demi de présence.

Grâce à la qualité de sa programmation, saluée par tous, et la popularité d’un salon qui attire chaque année plusieurs dizaines de milliers de lecteurs, la Comédie du Livre – 10 jours en mai s’impose désormais comme une des trois dates majeures de la vie littéraire en France, avec le Festival du Livre de Paris et Le Livre sur la Place de Nancy, et comme le festival le plus important du sud de la France.

Lors de l’inauguration du salon, vendredi 16 mai midi, Régine Hatchondo, Présidente du Centre National du Livre, premier partenaire de Montpellier Méditerranée Métropole, n’a d’ailleurs pas tari d’éloges sur ce rendez-vous devenu incontournable pour l’ensemble du monde du livre : les programmatrices et programmateurs littéraires, les chroniqueurs et journalistes de la presse nationale étaient nombreux à être venus à Montpellier ce week-end assister à la programmation. Et certains festivaliers sont même venus du Québec, spécialement pour l’occasion…

Les grandes soirées en ville, à l’Opéra, la salle Molière, la Cité des Arts, la Maison des Chœurs, l’auditorium du MO.CO. Panacée, ont connu de très belles affluences quand elles ne faisaient pas le plein.
Près de 700 personnes étaient ainsi présentes dès le vendredi 9 mai dans la grande salle de l’Opéra Comédie pour écouter Kamel Daoud, Prix Goncourt 2024. Et il n’y avait plus un strapontin de libre dans l’auditorium de la Cité des Arts à l’occasion du récital – lecture proposé par le pianiste syro-palestinien Aeham Ahmad le dimanche 11 mai.
Durant le salon du livre, les 16, 17 et 18 mai, Lola Lafon, Mathias Énard, Neige Sinno, Gabriela Zalapì, Eduardo Halfon, Philippe Jaenada et David Foenkinos ou encore Jean-Christophe Rufin ont rencontré des salles combles lors de leurs interventions.

Pour la deuxième fois, le Grand Prix de l’Imaginaire a remis ses récompenses durant le festival, et offert à ce dernier l’occasion d’accueillir de grands noms de la SF et de la fantasy contemporaine : Catherine Dufour, Olivier Paquet (GPI 2025), Patrick K.Dewdney et l’Américain James Morrow, tous deux publiés par les éditions Au Diable vauvert qui fêtaient ses 25 ans à Montpellier.

Pour ce 40^e anniversaire, l’Opéra Orchestre National de Montpellier et le festival ont offert au public une soirée exceptionnelle, le samedi 17 mai : Maylis de Kerangal, l’Orchestre et son chef Roderick Cox, accompagnés de Mathias Énard se sont produits devant une salle comble à l’occasion d’un programme littéraire et musical d’une très grande intelligence et sensibilité.

Autre motif de grande satisfaction, la jeunesse a répondu présent : des plus petits, accueillis en nombre sur l’espace de jeux et d’éveil de la petite enfance, aux très nombreux étudiants mobilisés sur des projets en lien avec des auteurs, en passant par le public scolaire, avec une participation en hausse des classes du secondaire cette année, et des familles venues nombreuses les samedi et dimanche, le festival a montré qu’il savait fédérer, grâce à une programmation très ouverte, des publics d’une rare diversité.

Alors qu’ailleurs en France, des festivals sont menacés, et que d’autres disparaissent, Montpellier et sa métropole ont réaffirmé récemment leur engagement plein et entier en faveur de la culture, des arts, de la littérature et du livre. Alors que ce dernier doit faire face à de nouveaux périls (concentration inédite de l’édition au sein de grands groupes, menaces sur la diversité éditoriale, atteintes à la liberté de création des écrivains – un hommage a d’ailleurs été rendu, tout au long du festival, à Boualem Sansal – phénomène d’effondrement des pratiques de lecture de nos contemporains…), La Comédie du Livre – 10 jours en mai lui offre plus que jamais, ainsi qu’à l’ensemble de ses acteurs – auteurs et traducteurs, éditeurs et libraires, dessinateurs, illustrateurs, bibliothécaires, un espace idéal d’expression et de liberté.


crédits photos : Ville et Métropole de Montpellier