Monsieur le Ministre délégué au Tourisme, aux Français de l’étranger, à la Francophonie et aux petites et moyennes entreprises,

Monsieur le Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité,

Mesdames Messieurs les ministres,

Votre Excellence,

Mesdames et Messieurs les dignitaires étrangers,

C’est un immense honneur pour Montpellier de vous accueillir ce soir, de recevoir le Sommet des Ministres du Développement de l’Union Européenne durant la présidence française.

C’est un immense honneur de vous recevoir ce soir ici, à l’Opéra Comédie, et demain au Musée Fabre, qui sont deux lieux emblématiques de la culture dans notre ville et de l’identité européenne, car ici s’exposent et se produisent des artistes de toute l’Europe.

Montpellier est une ville de culture et de sciences. Sa faculté de médecine a été fondée en 1220. Elle est la plus ancienne au monde toujours en activité. Notre communauté scientifique est l’une des plus importantes. Elle est en lien avec toutes les universités européennes.

Dans le domaine du vivant - ce sera l’un des aspects de vos travaux- elle œuvre pour accompagner de nombreux pays, dans leur sécurité alimentaire, dans la maitrise de la ressource en eau, pour adapter l’agriculture aux changements climatiques.

Montpellier est une ville jeune, ouverte sur l’Europe et sur le monde. Flâner dans le centre historique, se déplacer en tramway, permet de croiser de nombreux ressortissants de notre Union, à l’image des étudiants bénéficiaires ou non d’Erasmus.

Vous recevoir est d’abord une évidence, car Montpellier est résolument européenne. Et je veux remercier Monsieur Jean Yves Le Drian d’avoir retenu notre ville pour accueillir ce sommet.

C’est aussi une fierté pour Montpellier d’accueillir vos travaux et de contribuer à travers cela à l’engagement européen.

Recevoir les représentants européens est enfin un honneur car vous êtes les gardiens d’un idéal : celui de la paix.

L’Europe est une œuvre au service de la paix et de la prospérité, c’est une construction humble et, disons-le besogneuse, faite d’écoute et de dialogue, de compréhension de l’autre, de dépassement des intérêts spécifiques par des compromis féconds. Cette œuvre est patience. Cette œuvre est pour tout dire un chef d’œuvre de l’Histoire.

Nous sommes aujourd’hui confrontés sans doute à la plus grave crise depuis la création de notre Union. La guerre se rallume aux portes de notre Europe.

Un nouveau défi nous fait face, nous, Européens, alors que l’Ukraine est attaquée dans sa chair par un bellicisme que l’on croyait disparu, dépassé, appartenant à un autre monde.

Partout en Europe, les citoyens se mobilisent pour soutenir l’Ukraine face à la guerre engagée par Vladimir Poutine. En vous accueillant en ce lieu, nous avons voulu témoigner de notre soutien au peuple Ukrainien, en cet Opéra Comédie symboliquement éclairé depuis la semaine dernière aux couleurs du drapeau Ukrainien.

L’Union européenne a accompli en quelques jours depuis le déclenchement des hostilités en Ukraine des pas de géants : parlant d’une seule voix, se déployant avec force pour protéger nos peuples et soutenir le gouvernement souverain de l’Ukraine. Elle a rappelé avec fermeté et détermination les valeurs qui sont les nôtres : la démocratie, la liberté, le respect des droits fondamentaux.

Permettez-moi, ici en cet instant de saluer, M. Borrell, votre engagement décisif, ainsi que celui vos gouvernements respectifs. Vos choix sont nos fiertés et nos espoirs. Face à cette crise historique, l’accélération de la construction européenne est la seule réponse possible. C’est celle qu’attendent nos concitoyens. A Montpellier et ailleurs en Europe.

Permettez-moi de partager un extrait du discours du français le plus illustre et sans doute le plus visionnaire : Victor Hugo, qui en 1849 dans son discours Les Etats Unis d’Europe prononçait ces mots : « Un jour viendra où, vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure, et vous constituerez la fraternité européenne ».

La fraternité européenne, elle est là, elle au cœur de la crise.

La fraternité européenne, c’est notre chemin, c’est notre espoir, c’est notre avenir.

La responsabilité qui est la vôtre, qui est celle de nos Etats, celle de nos territoires, est immense en cet instant. Nous le mesurons tous.

Au moment d’ouvrir ce dîner, et au moment d’ouvrir vos travaux, qu’il me soit donc permis de vous en remercier.

Et malgré cette gravité, qu’il me soit permis également de vous souhaiter Mesdames et Messieurs les ministres, chaleureusement la bienvenue, ici, en France, et à Montpellier.