jeudi 17 Juillet 2025
Le PLUi adoptÉ en Conseil de Métropole acte une vision partagÉe d'un dÉveloppement territorial maitrisÉ
Mercredi 16 juillet, le Plan Local d'Urbanisme intercommunal - Climat (PLUi - Climat) de Montpellier Méditerranée Métropole a été adopté en Conseil de Métropole, par 64 voix pour, 26 contre et 1 abstention.
"Dix ans après sa création, notre Métropole vient de franchir une étape historique en adoptant son premier Plan local d’urbanisme intercommunal-Climat (PLUi-C) par 70% des voix.
Je veux remercier chaleureusement mes collègues maires et l’ensemble de nos services pour le travail considérable réalisé sur ce dossier depuis l’été 2020.
Ce document stratégique préserve 2/3 de notre territoire de l’urbanisation, permet à notre dynamique économique de se poursuivre et à nos concitoyens de se loger dignement. La Métropole de Montpellier va pouvoir ainsi amplifier sa réponse aux grands défis de ce siècle, au premier rang desquels la transition écologique et solidaire."
Michaël DELAFOSSE, Maire de Montpellier, Président de Montpellier Méditerranée Métropole.
Un projet ambitieux, fruit d'un intense dialogue entre tous les acteurs
Issu d’un large processus démocratique, ce PLUi-C est le fruit d’une construction collective. Nourri par des milliers de contributions, il a été enrichi par l’enquête publique et est le fruit d’un intense dialogue, mené avec tous les acteurs du territoire :
-
Les maires des communes de la Métropole, qui ont su conjuguer leurs enjeux locaux avec l’intérêt général métropolitain
-
Les habitants, les associations, les acteurs économiques, les professionnels de l’aménagement, les collectifs citoyens
- Les personnes Publiques Associées (PPA) (collectivités, administrations...)
Ce PLUi représente également un moment démocratique fort, à travers l’enquête publique qui s’est tenue du 29 janvier au 28 février 2025 :
Cela démontre une chose : ce PLUI a nourri un débat citoyen d’ampleur et prouve la vitalité du débat démocratique autour de ses enjeux.
Un avis favorable à l’unanimitÉ de la commission d’enquÊte
À l’issue de l’enquête publique, les 11 commissaires enquêteurs avaient rendu un avis favorable à l’unanimité en mai dernier.
Un avis favorable avait également été émis pour les deux autres pièces réglementaires : le zonage d’assainissement des eaux usées et celui des eaux pluviales. Dans leur rapport, les commissaires soulignaient qu’il constitue un « document d’orientation précis et de réglementation présentant un intérêt général indéniable pour une Métropole acclimatée, équilibrée, dynamique et attractive ».
La commission d’enquête avaient formulé plusieurs réserves et recommandations, auxquelles des réponses pertinentes et constructives ont été apportées.
4 OAP (Orientations d’Aménagement et de Programmation) avaient reçu un avis défavorable et pour trois d’entre elles, a été fait le choix responsable de leur retrait afin de conduire de nouvelles études. Ce retrait, effectué pour assurer la sécurité juridique du PLUi, traduit la volonté de l'exécutif métropolitain de produire un document solide et pérenne.
Toutes les OAP situées sur la commune de Montpellier avaient reçu un avis favorable.
Sur les 724 ha de zones AU (à urbaniser), 526 ha en extension urbaine du SCoT :
- 249 ha dédiés aux activités économiques,
- 84 ha dédiés aux équipements,
- et 193 ha pour des projets mixte.
LE PLUi-CLIMAT fixe Un cap ambitieux pour les dix ans À venir
ll articule réponse à la crise du logement, lutte contre les inégalités territoriales, relocalisation de l’emploi et développement des mobilités durables. Il met fin à l’étalement urbain, protège deux-tiers du territoire, valorise les identités locales et le patrimoine, tout en imposant des exigences fortes en matière de transition énergétique et de résilience climatique.
Ce document stratégique incarne une vision d’urbanisme à hauteur d’humain, fondée sur la justice sociale, la sobriété écologique et la cohésion métropolitaine.
Pensé pour loger, relier, désenclaver, préserver et transformer, il constitue un véritable projet de société pour bâtir une métropole équilibrée, vivable et inclusive.
Les grands axes du Plan Local d'Urbanisme Intercommunal - Climat
|
Sanctuariser les espaces naturels et agricoles
Les paysages, les zones agricoles et les milieux naturels sont désormais protégés par des outils juridiques solides : le PLUi sanctuarise 5 160 ha d'espaces boisés classés (EBC), 286 km de haies, la canopée urbaine et littorale avec 2 500 arbres notables isolés, les emplacements réservés pour de nouveaux parcs (543 ha d'espaces verts protégés).
2/3 du territoire sont sanctuarisés et la consommation foncière est réduite d'au moins 50% à l'horizon 2031 par rapport à la consommation des 11 dernières années.
L’urbanisation est strictement encadrée dans les secteurs sensibles : zones humides, littoral, corridors écologiques. Le PLUi fait de la biodiversité un pilier de l’aménagement.
Rompre avec l’étalement urbain
Le PLUi-C marque une rupture nette avec les logiques d’extension non maîtrisée. Il divise par deux les zones à urbaniser par rapport au SCoT et restitue 260 ha à la nature dans Montpellier. Trois sites symboliques incarnent cette bascule : le parc Montcalm, l’agriparc Bouisses-Grèzes, le plateau de Malbosc.
85 % des besoins mixtes (logement et activité économique) sont assurés en urbanisation existante et engagée.
64 % des besoins économiques sont assurés en urbanisation existante ou déjà engagée.
Il prévoit 724 ha de zones AU (à urbaniser), dont 526 ha en extension urbaine du SCoT : 249 ha dédiés aux activités économiques, 84 ha dédiés aux équipements, 193 ha pour des projets mixtes.
Répondre à la crise du logement avec ambition et dignité : production de plus de 4000 logements / an, en priorisant le réinvestissement urbain
Face à la tension immobilière et à l’explosion des prix, le PLUi propose une réponse complète : production de logements sociaux, intermédiaires et abordables, en lien avec les besoins identifiés. Il rééquilibre l’offre entre les communes, assure une densification raisonnée autour des pôles de transport et impose des critères de qualité.
La régulation des meublés touristiques, l’encadrement du stationnement et la lutte contre l’habitat indigne complètent cette ambition sociale.
85 % des besoins de surfaces mixtes sont assurés sur de l'urbanisation existante ou déjà engagée.
Réduire les inégalités dans les quartiers populaires
Le PLUi inscrit les quartiers prioritaires dans le cœur du projet métropolitain. En accompagnant les NPNRU (Programmes nationaux de renouvellement urbain à la Mosson, aux Cévennes…), il vise à résorber les inégalités structurelles : chômage élevé, pauvreté chronique, enclavement. Il prévoit de nouveaux équipements, la montée en puissance des services publics, des connexions renforcées aux transports et l’intégration d’activités économiques pour ancrer l’emploi localement. C'est une vision d’ensemble au service de l’égalité réelle.
Développer une économie de proximité ancrée localement
La stratégie économique du PLUi repose sur la relocalisation des emplois, la diversification des filières (santé, numérique, ICC, artisanat), et la réutilisation des zones existantes : 64 % des besoins fonciers économiques sont assurés en urbanisation existante ou engagée.
Cette stratégie vise à rapprocher l’emploi de l’habitat et à désenclaver les territoires.
Faire des mobilités actives un levier de transition
Le PLUi-C articule planification urbaine et mobilités durables : extension du réseau de tramway, développement du bustram, création de vélolignes, structuration d’un réseau cyclable express.
Les nouvelles constructions dans les zones desservies doivent limiter le stationnement automobile et proposer des équipements vélo.
Objectif : désenclaver les quartiers, réduire les distances domicile-travail, faire baisser les émissions. C'est une ambition forte pour transformer les usages à moyen terme.
Réussir la transition énergétique et la résilience climatique
Le PLUi impose une obligation d’intégration des énergies renouvelables (EnR) dans les nouvelles constructions et favorise l'implantation d'énergie solaire sur les toitures.
Il étend les réseaux de chaleur, en priorité dans les quartiers populaires, pour garantir une équité énergétique.
Les normes environnementales imposent la perméabilité des sols, interdisent les forages domestiques, anticipent les risques (feux, canicules, ruissellements) et prévoient des ouvrages de protection.
Valoriser les paysages et le patrimoine local
Le PLUi protège et valorise les identités locales. Il encadre les aménagements des entrées de ville, protège les bâtiments patrimoniaux, les paysages agricoles remarquables, et intègre les éléments naturels dans les projets. Il s’inscrit dans une logique de continuité paysagère et urbaine, et soutient la reconversion du bâti existant comme vecteur de modernité respectueuse. Le lien entre mémoire et usages contemporains est au cœur de l’approche.
Construire une métropole juste, sobre et humaine
Le PLUi trace un chemin clair : réduire la consommation foncière, développer un habitat de qualité, favoriser la proximité entre lieux de vie et d’activités, rééquilibrer les ressources entre les territoires. C’est un projet global, écologique et solidaire. Il répond aux défis du climat, de la cohésion sociale, et de la dignité. Il incarne une vision volontariste de l’urbanisme, au service des habitants et des générations futures.
|
|