L’Espace Saint-Ravy a le plaisir d’accueillir le collectif La Piscine composé d’Asia Lapai, de Fanny Momier, de Cheyenne L’Huillier et de Pauline Pagès-Lloberas pour l’exposition Do Not Feed Alligators présentée du 19 juillet au 10 août 2025. Les œuvres composent un paysage marécageux, sorte de mirage, qui dissèque et explore le visible et l’invisible. Fanny Momier, chorégraphe et danseuse, habitera cet écosystème fictionnel et futuriste lors d’une performance réalisée pour le vernissage.

Vernissage le vendredi 18 juillet à 18h30

Asia Lapai, Fanny Momier, Cheyenne L’Huillier et Pauline Pagès-Lloberas construisent à partir de pratiques différentes un territoire commun qui interroge ce qui se trouve sous la surface. L’eau est pensée pour son potentiel aqueux, voire visqueux, mais aussi révélateur de tensions et de désirs. Pour l’exposition, Asia Lapai s’intéresse par les images à la serre tropicale de Genève comme un vestige de projections et de fantasmes coloniaux où l’exotisme est mis en scène. Fanny Momier activera l’exposition lors du vernissage par une performance sous la forme d’une créature hybride. Elle sera habillée d’un costume réalisé à partir de bio-plastique par Louise Deldicque, artiste et costumière qui habitera l’espace tout au long de l’exposition, comme le vestige de son passage. Cheyenne L’Huillier présente un premier film qui interroge les figures mythiques et légendaires féminines comme les sirènes et les danaïdes. Ces femmes choisissent de se retirer du monde. L’eau devient alors un espace marginal dans lequel elles parviennent à trouver leur place. Dans un second film, c’est la figure de l’alligator qui est mise en scène pour sa présence sauvage, dangereuse et fantasmée. L’ensemble sculptural de Pauline Pagès-Lloberas est à la frontière de l’organique. Les œuvres semblent se gonfler d’eau. Leurs surfaces craquellent, suintent, se parent de textures d’où semblent émerger des peaux, ou encore des masques. L’artiste interroge ce qui résiste et ce qui fuit, ce qui retient et ce qui déborde.

Danseuse et chorégraphe, Fanny Momier puise ses inspirations dans plusieurs pratiques et esthétiques. Elle est formée dans une école de gymnastique artistique intensive puis elle s’intéresse à la danse jazz, au hip hop, au modern jazz et au contemporain. Elle se forme à l’école Epsedanse de Montpellier, auprès de Robert Zappala en Sicile (Italie) et grâce à de nombreux workshops à l’international. En 2014, elle monte la Compagnie Pistil actuellement en cours de création d’un premier spectacle avec l’artiste et comédienne Cosima Bevernaege. Son costume est réalisé par Louise Deldicque, artiste plasticienne designer diplômée de la Martinière Diderot de Lyon. Elle développe des recherches autour de matériaux biosourcés dont le bio plastique fabriqué à partir d’ingrédients organiques.

Cheyenne L’Huillier est diplômée de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier (2023) . Elle développe une démarche centrée sur l’exploration de territoires vides et vastes, marginaux, fictifs et réels par le biais de la vidéo et de l’installation. Ses récits sont des hybridations où l’image devient un champ expérimental.

Asia Lapai est diplômée de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne et de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier (2023). Les flux et les récits migratoires sont au cœur de ses recherches plastiques.

Pauline Pagès-Lloberas est diplômée de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier (2023). Sa pratique de la sculpture interroge des hybridations de formes et de matériaux, sources de tensions entre le brut et le baroque, le solide et le liquide.