« À Montpellier, son nom était indissociable de la cause des rapatriés d’Algérie, du quartier du Mas Drevon, et plus particulièrement de la Maison des rapatriés dont il a longtemps été le directeur. Il a été le plus proche collaborateur de Jacques Roseau. Aussi, à la mort du porte-parole du Recours France, assassiné en 1993 à la Croix d’Argent par des nostalgiques de l’OAS, il a repris le flambeau de son mentor et ami, dans un contexte délicat où il s’agissait à la fois d’apaiser les tensions tout en réclamant justice.
Sa proximité avec Georges Frêche lui a notamment permis localement de poursuivre le travail entamé par son prédécesseur au bénéfice de la communauté des rapatriés. D’une stature imposante, il avait le verbe haut et savait se faire entendre mais c’était aussi quelqu’un de toujours disponible et d’une grande générosité. Durant de longues années, avec de nombreux bénévoles et amis, il a incarné la tradition de l’accueil des pieds-noirs lors de l’Antigone des associations en accueillant sur leur stand de nombreux Montpelliérains pour partager la mouna et l’anisette.
Fidèle en amitié, Roland Dessy n’a manqué aucun rassemblement, jusqu’à un âge avancé et même souffrant, pour honorer la mémoire de ses deux amis Jacques Roseau et Georges Frêche. Il était membre du conseil d’administration de Georges Frêche, l’association.
À sa famille, ses enfants et petits-enfants, je présente mes condoléances attristées. »

Michaël DELAFOSSE, Maire de Montpellier