Légende (de gauche à droite) : Bruno PATERNOT, Conseiller de Montpellier Méditerranée Métropole, Délégué à la Qualité de l'environnement visuel, Agnès SAURAT, Adjointe au Maire et Déléguée au Patrimoine municipal et à la sobriété énergétique et Danielle Mametz, Vice-présidente Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) et Vice-présidente du programme ACTEE, ont signé ce jour la convention de partenariat dans le cadre du programme d’Action des Collectivités Territoriales pour l'Efficacité Energétique (ACTEE) pour rénover l'éclairage de la Métropole de Montpellier. Crédit photo : L. Séverac - Ville et Métropole de Montpellier
Un “plan lumière” aux objectifs ambitieux
Le plan lumière sera conçu, pendant une année, par les équipes de la Métropole sous l’égide d’un Responsable Stratégie Lumière. Il va définir les règles d’installation et d’exploitation du réseau d’éclairage à l’échelle de la collectivité. Il orientera les prises de décisions publiques et privées en faveur d’un éclairage raisonné tout en prenant en compte les enjeux esthétiques, sécuritaires, environnementaux, économiques et sociétaux de l’éclairage artificiel.
Cette feuille de route, qui se concrétisera par un programme de rénovation va guider les objectifs et engagements du Plan Climat Air Énergie Territorial solidaire (PCAEs) de la Métropole :
● 100% LED à la fin du mandat
● économie de 20 GWh/an par rapport à 2019
● Généralisation des dispositifs de télégestion des armoires d’éclairage public
Évaluer la pollution lumineuse
ACTEE va contribuer au financement de l’acquisition d’images haute résolution et à l’analyse comparative des niveaux de radiance pour dresser une cartographie précise de la pollution lumineuse sur la Métropole. Ces données contribueront à alimenter la politique de la métropole en termes d’éclairage artificiel nocturne et de réduction de la pollution lumineuse.
Un jeu de plateau pour sensibiliser le territoire
Les équipes de la Métropole concevront avec le soutien d’ACTEE un jeu de plateau qui sera utilisé dans le cadre d’ateliers de sensibilisation et de travail pour des groupes d’adultes (élus, partenaires techniques et/ou grand public) sur la thématique de la pollution lumineuse et des enjeux associés. Ce jeu conçu avec YAPLAY, spécialiste de la formation par le jeu, est un outil indépendant qui doit être accessible à tous, sans avoir de connaissances préalables sur la pollution lumineuse, ses impacts (biodiversité, santé, visuels, socio-économiques) et les solutions possibles. L’objectif principal du jeu est de sensibiliser à la pollution lumineuse et d’accompagner la mise en place du Plan Lumière et les actions locales ou communautaires qui seront déployées sur le territoire, tout en participant à une expérience de travail ludique et pédagogique.
A propos du programme ACTEE
Porté par la FNCCR, le programme ACTEE accompagne les communes dans la rénovation énergétique de leur patrimoine et la substitution des énergies fossiles par des systèmes énergétiques plus performants et moins carbonés. ACTEE ne finance pas directement les travaux, mais vise à favoriser le passage à l’acte des collectivités. Les fonds mobilisés par ACTEE ont été affectés à 3 missions principales :
● Financer des postes d’économes de flux. Au sein des collectivités, ils conseillent et planifient les actions de long terme, de la définition d’une stratégie de rénovation au suivi des travaux, en passant par le montage des dossiers de subvention.
● Financer des audits et des outils, selon une logique de mutualisation : achats de logiciels en commun, marchés groupés d’audits, de travaux, valorisation commune de CEE, installation de capteurs partagés, regroupement des demandes d’aides, etc.
● Fournir un ensemble d’outils au service des collectivités : simulateur, logiciels, cartographies, guides, formations, documents contractuels types et outils innovants.
La troisième période d’ACTEE, nommée ACTEE+, s’étendra pendant quatre ans d’avril 2023 à décembre 2026. Son budget a été porté à 220 millions d’euros faisant de ce programme le plus important jamais lancé par le ministère. ACTEE+ a pour ambition d’engager des actions de rénovation dans 30 000 communes, soit 85 % des communes en France..
A propos de Lum’ACTE
Avec un parc avoisinant les 10 millions de points lumineux, l’éclairage public représente plus de 40% des consommations d’électricité des collectivités, comme le précise l’étude ADEME/FNCCR/AITF, soit une part conséquente des dépenses en énergie des communes, confrontées à un prix de l’électricité qui ne cesse d’augmenter depuis 2008. La consommation du parc EP représente environ 5 TWh par an et mobilise une tranche nucléaire de 1260 MW. Cette consommation, due à un parc d’éclairage public vieillissant (40% du parc a plus de 25 ans) pèse sur la pointe de demande en électricité lors de l’allumage en début de soirée.
L’éclairage public est au cœur de nombreux enjeux du territoire : l’éclairage extérieur permet de répondre aux enjeux de sécurité dans les territoires vis-à-vis des administrés, il participe à l’attractivité d’un territoire et est vecteur de lien avec les citoyens via les mises en valeur de monuments ou encore les illuminations festives.
Au-delà de l’aspect sécuritaire, les citoyens sont également de plus en plus attentifs aux impacts de l’éclairage sur la biodiversité nocturne. Les nuisances lumineuses générées par l’éclairage public entrainent une fragmentation des écosystèmes et doivent donc être limitées.
De nouveaux besoins émergent dans les territoires : vidéoprotection, bornes de recharges, capteurs de bruit ou de pollution de l’air, bornes Wi-Fi, gestion des places de stationnement. Les infrastructures d’EP pourront être le support de ces nouveaux équipements afin de mutualiser les réseaux.
Le programme Lum’ACTE vise à accompagner les collectivités dans une optique de favoriser la prise en compte de ces enjeux et d’accompagner le passage à l’acte. Au vu du contexte présenté dans le domaine de l’éclairage public, il s’agit à la fois de structurer les collectivités qui portent déjà la compétence, tout en allant chercher celles, encore isolées, qui ne sont pas sensibilisées au sujet. Le but est également d’accompagner les innovations présentes dans la filière, aboutissant à un meilleur pilotage, une appropriation locale et une optimisation de la consommation énergétique.